Projets de régénération et de gentrification dirigés par la culture dans les centres urbains historiques du Moyen-Orient : évidence du Caire Khédivial

In many Arab cities, the real estate sector and the state are leading the urban regeneration initiatives, driven by the adaptation of neoliberal policies and the rise in international competition. Consequently, many cities in the MENA region are analogous to developing metropolises in their advanced globalized landscapes with opposing underprivileged districts in many regions. Nevertheless, many threats have been posed to the heritage. The environment that was vernacularly built has been damaged and the urban fabric has been ruined. In some cases, heritage and authenticity have been commodified for the sake of tourism and consumption under neoliberal urbanism, and later became one of the effective forms of displacement. Therefore, urban regeneration process in many of Arab cities in MENA's region is a led gentrification process in which the State and the real estate development industry are at the forefront of this process for the sake of capital accumulation. The Greater Cairo region typically illustrates how the built environment has been shaped by policies driven by profit within the framework of neoliberal and post-political movements. The stated goal is to make Cairo competitive with other major metropolises; nevertheless, the urban development strategy threatens to displace tens of thousands of low-income and informal areas. The distinctive heritage of khedival Cairo and the growing valorization of the Belle époque era sparked media and official interest to revitalize Cairo's colonial. Khedivial Cairo urban regeneration plan entails a wide variety of actions, from short-term cosmetic upgrades for city marketing to long-term structural and economic reinvention. This study stresses that the urban regeneration of Khedival Cairo serves various gentrification purposes. The gentrification process of Khedival Cairo can be considered an investment approach led by both the State and the private Sector. Hence, it confirms how capital can be predominant over sustainability and publicly oriented policy decisions, manifesting how urban place has been used as an asset for capital accumulation and commodification. In Arab cities, gentrification process is a localized response to politico-economic changes driven by strong pro-development interests rather than being a sociocultural process that impacts socio-economic mobility and culture production. Hence, the growing capital investment return, especially in the real estate market, is determined by this process.Dans de nombreuses villes arabes, le secteur immobilier et l'État mènent les initiatives de régénération urbaine, poussés par l'adaptation des politiques néolibérales et la montée de la concurrence internationale. En conséquence, de nombreuses villes de la région MENA sont analogues à des métropoles en développement dans leurs paysages de mondialisation avancés, avec des quartiers défavorisés opposés dans de nombreuses régions. Néanmoins, de nombreuses menaces pèsent sur le patrimoine. L'environnement construit de manière vernaculaire a été endommagé et la fabrique urbaine a été ruinée. Dans certains cas, le patrimoine et l'authenticité ont été transformés en marchandises à des fins de tourisme et de consommation dans le cadre de l'urbanisme néolibéral, devenant ainsi une forme efficace de déplacement. Par conséquent, le processus de régénération urbaine dans de nombreuses villes arabes de la région MENA est un processus d'embourgeoisement dans lequel l'État et l'industrie du développement immobilier sont à l'avant-garde de ce processus pour l'accumulation de capital. La région du Grand Caire illustre typiquement comment l'environnement bâti a été façonné par des politiques motivées par le profit dans le cadre des mouvements néolibéraux et post-politiques. L'objectif déclaré est de rendre le Caire compétitif par rapport aux autres grandes métropoles ; néanmoins, la stratégie de développement urbain menace de déplacer des dizaines de milliers de personnes à faible revenu et des zones informelles. Le patrimoine distinctif du Caire khedival et la valorisation croissante de la Belle époque ont suscité l'intérêt des médias et des autorités pour revitaliser le Caire colonial. Le plan de régénération urbaine du Khedivial du Caire implique une grande variété d'actions, des améliorations cosmétiques à court terme pour le marketing de la ville à la réinvention structurelle et économique à long terme. Cette étude souligne que la régénération urbaine du Khedival du Caire sert divers objectifs de gentrification. Le processus de gentrification du Khedival peut être considéré comme une approche d'investissement menée à la fois par l'État et le secteur privé. Par conséquent, il confirme la prédominance du capital sur la durabilité et les décisions politiques axées sur le public, et montre comment le lieu urbain est utilisé comme un atout pour l'accumulation de capital et la marchandisation. Dans les villes arabes, le processus de gentrification est une réponse localisée aux changements politico-économiques motivés par de puissants intérêts favorables au développement, plutôt qu'un processus socioculturel ayant un impact sur la mobilité socio-économique et la production culturelle. Par conséquent, le rendement croissant des investissements en capital, notamment sur le marché de l'immobilier, est déterminé par ce processus