Analyse de l’efficience dans l’affectation des remises migratoires au développement économique par les pays subsahariens : Une Approche par l’Analyse d’enveloppement des données (DEA)

The financing of economic growth has been at the top of the priorities of African countries since the beginning of their accession to independence. Among external financing modes, migrant remittances are considered to be the most stable mode and do not present the risk of plunging developing countries into debt cycles. As evidenced by the 2021 World Bank report, these migrant remittances now represent a considerable share of the GDP of sub-Saharan countries compared to the 60s and 80s, when the use of external debt was a priority in these countries. It is therefore imperative to know how these sub-Saharan countries affect these transfers to support their economic development. In this article, we discuss a comparative analysis of sub-Saharan countries in relation to their efficiency in allocating remittances to economic development. The objective is to highlight the best-performing countries in the allocation of resources in general and remittances in particular. Based on the Data Wrapping Method (DEA), our results show that the most exemplary countries in terms of efficient allocation of remittances in economic development in SSA are: Côte d'Ivoire, Angola, Nigeria and Zimbabwe respectively.  While countries such as DRC, Ghana, Kenya and Senegal are the least efficient.  From an inefficient perspective, our analysis shows that all countries that have been found to be inefficient are for the most part for organizational reasons.   Keywords: Remittances, Efficiency, Economic Development, and Sub-Saharan Africa, Data Envelopment Analysis  JEL classification: F24 Type of article: Empirical researchLe financement de la croissance économique s’inscrit au sommet des priorités des pays africains depuis le début de leur accession à l’indépendance. Parmi les modes de financement extérieurs, les transferts des migrants sont réputés être le mode le plus stable et qui ne présente pas de risque de plonger les pays en développement dans des cycles d’endettements.  Comme le témoigne le rapport de la banque mondiale de 2021, ces transferts des migrants représentent désormais une part considérable du PIB des pays subsahariens comparativement aux années 60-80, période pendant laquelle le recours à l’endettement extérieur était prioritaire dans ces pays. Il est donc impérieux de connaitre comment ces pays subsahariens affectent ces transferts pour soutenir leur développement économique.  Dans cet article, nous abordons une analyse comparative des pays subsahariens par rapport à leur efficience dans l’affectation des remises migratoires au développement économique. L’objectif est de ressortir les pays les plus performants dans l’affectation des ressources en général et des remises migratoires en particulier. Basés sur la méthode d’enveloppement des données (DEA), nos résultats montrent que les pays les plus exemplaires en termes d’affectation efficiente des remises migratoires dans le développement économique en ASS sont respectivement : la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Nigéria et le Zimbabwe. Tandis que les pays comme la RDC, le Ghana, le Kenya et le Sénégal sont les moins efficients.  Du point de vue source d’inefficience, il ressort de notre analyse que tous les pays ayant été jugés inefficients le sont pour la plupart, pour une raison organisationnelle.   Mots clés : Remises migratoires, Efficience, Développement économique, Analyse d’enveloppement des données et Afrique subsaharienne Classification JEL : F24 Type de l’article : Recherche empiriqu