Vers une meilleure approche de la virulence et de la gestion du risque de Vibrio parahaemolyticus, bactérie marine potentiellement pathogène pour l’Homme

Vibrio parahaemolyticus {Vp) is a marine bacterium considered as a leading cause of gasiroenteritis associated with raw or undercooked seafood consumption in humans worldwide.Isolatiod of Vp strains lacking known vimlence factors (TDH, TRH, ty pe I II secretion system (TsSS)) in clinical cases highlighted the need to better characterize these facrors and their expressies in in vivo models. Moreover, factorsassociated to the host, the oyster, Crassostrea gigas, should be considered to better accumulation and depuration of Vp from their tissues. The objectives of this thesis were to better characterize the pathogenic potential of environmental strains of Vp and to identify factors associated to oyster which could impact the contamination levels of these bacteria in their tissues.The genomic analysis combined to phenotypic characterization of virulence in the infant rabbit and Galleria mellonella larvae models revealed that, th e TDH does not seem to be the most relevant indicator of Vp pathogenicity, and that larvae mortality was probably explained by Vp’s T3SS -1. These are very interesting new observations which need do be further addressed. Experiments on C.gigas showed that oysters grown in secured structures accumulated experimentally more Vp than oysters grown in intertidal environment and that the ploidy level of oysters (dipioid vs. triploid) did not impact the natural contamination and the experimental accumulation and depuration of Vp.Finally, the use of Lactic acid bacteria which inhibited the growth of Vp in vitro, provided promising results concerningVp elimination during oyster depuration.Vibrio parahaemolyticus (Vp) est une bactérie marine considérée comme la principale cause bactérienne de gastroentérites liées à la consommation de produits de la mer crus ou insuffisamment cuits chez l’Homme dans le monde entier. L’absence de facteurs de virulence connue (TDH, TRH, système de sécrétion de type III (T3SS)) chez des souches Vp isolées de cas cliniques souligne la nécessité de mieux caractériser ces facteurs et leur expression dans des modèles in vivo. De plus, un réel manque existe concernant l’implication de facteurs biotiques associés à l’hôte, ici l’huître Crassostrea gigas, sur l’accumulation et la dépuration de Vp dans leurs tissus. Les objectifs de cette thèse sont de mieux caractériser le potentiel pathogène des souches environnementales de Vp et identifier les facteurs associés aux huîtres qui pourraient avoir un impact sur les niveaux de contamination de ces bactéries dans leurs tissus.Dans un premier temps, une analyse génomique a été combinée à une caractérisation phénotypique de la virulence grâce à deux modèles in vivo : le lapin et larves de Galleria mellonella. Les résultats ont montré que, d’une part, la TDH n’est pas un indicateur pertinent de la pathogénicité de Vp chez le modèle lapin, et d’autre part, que le T3SS-1 de Vp joue un rôle dans la mortalité des larves. Il s’agit de nouvelles observations très intéressantes qui devront être examinées davantage. Les expérimentations sur C. gigas ont montré que les huîtres cultivées dans des structures sécurisées accumulaient expérimentalement plus de Vp que les huîtres cultivées en milieu intertidal et que, le niveau de ploïdie des huîtres (diploïde vs triploïde) n’a pas eu d’impact sur la contamination naturelle, l’accumulation expérimentale et la dépuration de Vp. Enfin, l’utilisation de bactéries lactiques présentant des activités d’inhibition de la croissance de Vp in vitro, a permis d’obtenir des résultats prometteurs concernant l’élimination de Vp pendant la dépuration d’huîtres