Les tombes à mobilier des Ve-VIe s. apr. J.‑C. de la nécropole ouest de Boutae (Annecy, Haute-Savoie)

International audience◤ Abstract:The survey dig of the two adjoining plots within the urban area of Ancient Annecy was the occasion to refresh our knowledge on the "Western necropolis" of the vicus of Boutae. The chronotypology and the artifacts, certified by the radiocarbon dating, confirmed that the necropolis was being used from the middle of the fifth century to the end of the seventh century AD. On the 250 graves that were searched 21 stood out due to the presence of artifacts – oftentimes remarkable in quality – worn or placed in the tomb. Those graves were sorted in four identifiable groups, and in each grave could be found: crossbow or zoomorphic fibulae, amber or glass pearl jewellery, combs, and a limited number of weapons, among which a scramasaxe. The existence of those artifacts in some of thegraves as well as other characteristics of the funerary complex – such as the biological peculiarities that were observed on some of the buried population – open the discussion about the possible presence of an exogenous group from Germanic culture, likely Burgundian foederati.La fouille de deux parcelles mitoyennes dans l’agglomération antique d’Annecy a été l’occasion de renouveler les connaissances sur la « nécropole ouest » du vicus de Boutae. La chronotypologie, le mobilier, confortés par des datations par le radiocarbone, assurent un fonctionnement de l’ensemble sépulcral entre le milieu du Ve et la fin du VIIe s apr. J.‑C. Sur les 250 sépultures fouillées, 21 se démarquent par la présence de mobilier, porté ou déposé, la plupart du temps exceptionnel. Réparties en quatre ensembles, ces tombes sont dotées de fibules ansées ou zoomorphes, de parures en perles d’ambre ou de verre, de peignes, ainsi que d’un nombre limité d’armes parmi lesquelles un scramasaxe. La présence de ce mobilier dans certaines tombes ainsi que d’autres caractéristiques de l’ensemble funéraire, dont certaines particularités biologiques observées sur une partie de la population inhumée, posent la question de la présence d’un groupe exogène, de culture germanique, probablement des fédérés burgondes