Continuités et récurrences au sein de la lutte des sans-papiers en Belgique

L a Belgique est régulièrement traversée par des mouvements de contestation de migrants en quête de statut légal, qu’ils soient demandeurs d’asile ou sans-papiers1 . Ces dernières années, la plus marquante de ces mobilisations fut certainement celle, durant l’été 2015, de l’occupation du Parc Maximilien par des centaines de familles syriennes venues demander protection en Belgique. La répétition de ces expériences militantes a néanmoins fourni un espace de mobilisation fertile à la création de nombreux collectifs de migrants-es en situation irrégulière, mais également d’associations, formelles ou informelles, de citoyens-nes venus soutenir les migrants-es dans leur combat face aux politiques anti-migratoires. Pourtant, en dépit de leur capacité à faire émerger de larges coalitions, ce tissu associatif et militant se caractérise, aujourd’hui, par son incapacité à sortir vainqueur d’un rapport de force avec les autorités publique