Si, à partir du IXe siècle, la cartographie de l’Afrique chez les géographes musulmans reste dépendante de Ptolémée pour la forme générale du continent et son relief, c’est d’abord une géographie «ethnique» et religieuse qui se met en place avec la distinction entre un territoire «musulman» et au-delà «un pays des Noirs» dans lequel diverses entités ethniques sont singularisées. Il s’agit des Ġāna à l’ouest et des Zaġāwa au Kawar; s’en distinguent à l’est, la Nubie, l’Abyssinie et les Béjas, alors que la côte orientale est peuplée de Zanǧ. Jusqu’au XIIe siècle, on assiste à la densification des informations sur ces régions au profit d’une meilleure connaissance du réseau des voies sahariennes qui y mènent. Le long de la côte orientale, le n...