L'afforestation dans le district autonome des savanes au nord de la côte d'ivoire : quelles opportunités pour une révolution écologique ?

La Côte d’Ivoire en général et le District autonome des Savanes au Nord en particulier font face à une réduction drastique des ressources en bois. Le constat est que la Côte d’Ivoire est un pays où le taux de couverture forestière se situe en dessous du seuil minimum de 20%. Pour renverser la tendance à cette déforestation massive, l’accent est mis sur les régions qui ont connu cette situation. Or, il faut associer à cet effort les régions de savane qui peuvent connaitre un boisement avec l’afforestation en appliquant la théorie du possibilisme environnemental ou forestier. L’objectif de cet article est de montrer les atouts et contraintes du District autonome des Savanes au nord en matière d’afforestation. La collecte des données s’est appuyée sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. Les résultats de ces recherches montrent que les atouts l’emportent sur les contraintes d’afforestation. En effet, la progression rapide de la culture de l’anacarde, les bois sacrés, les nombreux aménagements hydro-agricoles et pastoraux et les cours d’eau offrent de nombreuses possibilités d’afforestation. Parmi ces atouts, c’est la culture de l’anacarde qui entretient un boisement progressif qui est le plus important. Il reste la volonté politique pour permettre à cette région de connaitre cette évolution voire cette révolution écologique vers une tendance végétale où la forêt domine la savane au nord. Cette étude montre que la reforestation du sud peut s’accompagner de l’afforestation du nord du pays dans un contexte où les effets néfastes du changement climatique sont d’actualité