Enquête sur les trajectoires des musiciens intervenants en France – Synthèse #1 : trajectoires géographiques, sociales et partenariales

De tous les champs appréhendés par l’éducation artistique et culturelle (EAC), la musique est, en France, celui dans lequel la formation des artistes à l’intervention en classe ou dans divers contextes de médiation est, historiquement et professionnellement, la plus organisée et structurée. La visée du Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant (DUMI), délivré par les neuf Centres de formation des Musiciens Intervenants (CFMI), est de former des musiciens à la médiation de la musique dans des environnements variés (écoles, conservatoires, structures culturelles et artistiques, structures spécialisées, etc.). Artiste et pédagogue, le musicien intervenant évolue dans un contexte partenarial fort (partenariat éducation nationale / culture, partenariats classes / collectivités, …). Cette particularité du champ musical, par l’existence du statut et du métier de musicien intervenant, est l’objet d’une attention de la part des mondes de l’art (Becker, 2010) et des sphères artistiques pour lesquels la formation des artistes intervenants est moins organisée : arts dramatiques, danse, arts visuels, arts plastiques, etc. Cette première synthèse présente les résultats d’une enquête qualitative et quantitative réalisée en 2022 sur les trajectoires géographiques, sociales et les réseaux de partenariat des musiciens intervenants en France. Adossée à la dynamique de recherche et d’évaluation des dispositifs en éducation artistique et culturelle de l’Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle (Inseac), et en partenariat avec le Conseil National des CFMI, l’enquête a pour objectif d’instruire une connaissance des musiciens intervenants sous l’angle de leurs trajectoires (Passeron, 1990) géographiques, sociales, culturelles et de ce que nous appelons ici trajectoires de transmission (Malinas, 2008)