Pressions anthropiques au Parc National de Taï en Côte d'Ivoire: Quelle implication pour la conservation

Depuis plusieurs décennies, les pressions anthropiques exercées sur les aires protégées ivoiriennes sont restées ininterrompues. Au Parc National de Taï (PNT), autant par sa particularité (Patrimoine mondial de l’UNESCO (1982) et Réserve de Biosphère (1978)) que par sa conformité au modèle africain, n’échappe pas aux écueils de ces pressions. La forte attractivité de la zone suscite de plus en plus d’intérêts et de convoitises de la part de plusieurs groupes sociaux, venus de divers horizons à y exercer des pressions anthropiques multiformes à divers endroits. Cet article, à partir d’une approche ethnographique et pluridisciplinaire intégrée, vise à déterminer les formes de pressions anthropiques exercées sur le Parc National de Taï et leur incidence en matière de conservation de la biodiversité. L’étude a ainsi montré qu’il existe quatre grandes formes d’anthropisation au PNT, en l’occurrence le braconnage intensif, l’orpaillage clandestin, la pêche artisanale et l’exploitation forestière, susceptibles de remettre en cause les politiques de gestion durable du parc