EPARGNE FEMININE ET INSTITUTIONS DE MICROFINANCE EN ZONE RURALE CAMEROUNAISE

Cette étude analyse les déterminants de la demande d’épargne à l’IMF par les femmes rurales camerounaises. L’enquête a été effectuée auprès de 613 femmes rurales membres et non membres des IMF dans les régions du Centre, Littoral et Ouest Cameroun. Les résultats obtenus à l’aide du modèle logit montrent que, le besoin de microcrédit, le service d’assurance, la formation offerte par les IMF et la sécurité sont les principaux déterminants structurels de l’épargne des femmes rurales camerounaises. Il apparaît également que, les facteurs liés à la femme qui stimulent fortement sa volonté d’épargne à l’IMF sont : l’âge, la taille du ménage. Le fait d’avoir des actifs, le fait que c’est la femme qui gère les fonds dans son ménage et la durée de l’activité qu’elle mène. Par ailleurs, la distance IMF-domiciles des clientes et l’épargne mobile sont les deux principaux facteurs environnementaux, qui réduisent fortement la volonté des femmes rurales camerounaises à garder leurs argents dans l’IMF. Enfin, l’appartenance à une tontine accroit significativement l’auto-exclusion des femmes rurales camerounaises des IMF tandis que l’utilisation du compte d’un membre de la famille, la réduit