Dans le monde grec antique, si marqué par la valorisation de la beauté corporelle, le traitement de la différence ou de la malformation physique transmis par les représentations iconographiques, l’archéologie et les textes, est contrasté. Les discours normatifs ne semblent pas correspondre à la pratique qui varie de cas en cas, selon les différentes formes d’anomalie. Le rejet n’est pas la règle, certaines malformations peuvent au contraire conférer des compétences, comme dans l’exemple du nanisme. Le principe allégorique alliant le concept de vice moral à celui de défaut corporel semble trouver son origine dans l’esthétique hellénistique. Il s’inscrit dans une longue tradition occidentale qu’il nous revient de déconstruire