Trade and the transmission of Roman values to Cyprus, as evidenced by the amphorae

Dans l’Empire romain le commerce, qui permettait la mise en oeuvre d’une stratégie politique d’exploitation économique des territoires, avait acquis un caractère pan-méditerranéen, facilité par une monnaie et un marché communs : il favorisait ainsi les interactions régionales, l’unité socio-culturelle et l’expansion économique de l’Empire. Le commerce à longue distance se développait dans un esprit de compétition, créant une identité commune entre les acteurs. Au-delà du débat sur la «romanisation » de l’Empire, on constate que certaines valeurs définies par le pouvoir central ont été transmises dans des sociétés aux profils socio-culturels différents : il convient de définir le niveau de transformation introduit dans ces sociétés par les échanges commerciaux, ainsi que l’impulsion économique et l’intégration politique qu’ils ont entraînées dans les provinces. Du point de vue archéologique, les amphores, principal conteneur commercial, constituent le meilleur témoignage pour étudier le processus d’intégration et la croissance économique aux deux premiers siècles ap. J.-C. : l’exemple de Chypre est significatif de l’interaction entre les acteurs de l’échange, et de la transmission des valeurs en Méditerranée orientale. Le phénomène de l’imitation est également mis en évidence, dans le contexte général du système socio-politique de l’Empire.Kaldeli Anthi. Trade and the transmission of Roman values to Cyprus, as evidenced by the amphorae. In: Cahiers du Centre d'Etudes Chypriotes. Volume 39, 2009. Actes du colloque « Chypre à l’époque hellénistique et impériale », Recherches récentes et nouvelles découvertes, Université Paris Ouest-Nanterre et Institut National d’Histoire de l’Art Nanterre – Paris 25-26 septembre 2009. pp. 365-386