Si la phénoménologie de Michel Henry renvoie l’humain à son ancrage dans la vieauto-affective, comment aborder dans un tel cadre philosophique deux des traitspropres au vivant humain, à savoir le langage et la création littéraire? Peut-ondécrire l’exposition aux mots à partir d’un langage de la vie antérieur à touteconfiguration linguistique et narrative, à partir d’une “Parole de la vie” qui fondeet qui accroît la capacité de “se sentir” de la vie subjective radicale? Commentaborder le langage dans son intériorité pathique? Pour le dire autrement, peut-onrenvoyer toute médiation visible par le langage à un espace d’immédiateté invisibleoù aucun signe ne se livre à la connaissance et où, cependant, les mots sont cetterésonance de la vie en ...