Sweet and Bitter: Sugarcane Expansion in Northern Luzon, The Philippines, and Aceh, Indonesia, 2006–13

This chapter aims to understand the complex process of investment and land deal making through the in-depth study of three cases of sugar cane investment in the Philippines and Indonesia. It focuses on three different trajectories of sugar cane schemes—one in northern Luzon, the Philippines, and two in Aceh, Indonesia. By means of a processual approach, the chapter identifies critical junctures—defined as crucial moments of dealmaking and interactions in which relations among actors are renegotiated—at which the investments took decisive turns. These are the collaboration of investors and bureaucratic cooperation between different levels of government; control of the development agenda; land deal making and control over land; control of labour; and curbing resistance. The chapter thus shows that investments in sugar cane and bioethanol—which often involve land deals—usually turn out differently than originally envisaged. Implementation problems arise due to the competing strategies and interests of investors, government departments, workers, landowners, and brokers, and due to specific historical and institutional constellations. Therefore, it can be argued that the implementation of investment schemes cannot simply be understood as the implementation of a contract or an already-planned programme; it should rather be understood as a constant process of negotiation and adaptation. In such a context, the identification of critical junctures is crucial for the conduct of monitoring activities and the adoption of adaptive policies during land deal processes.Cet article vise à comprendre le processus complexe d’investissement et de transaction foncière à travers l’étude approfondie de trois cas d’investissement dans la canne à sucre aux Philippines et en Indonésie. Il se concentre sur trois trajectoires différentes de projets de canne à sucre, l’un dans le nord de Luzon, aux Philippines, et les deux autres dans la province d’Aceh, en Indonésie. Au moyen d’une approche processuelle, l’article cerne les stades déterminants – définis comme des moments cruciaux dans les négociations et les interactions où les relations entre les acteurs sont renégociées – au cours desquels les investissements prennent des tournants décisifs. Il s’agit de la collaboration des investisseurs et de la coopération bureaucratique entre les différents niveaux de gouvernement ; du contrôle du programme de développement ; de la réalisation des transactions foncières et du contrôle des terres ; du contrôle de la main-d’œuvre ; et de la résorption de la résistance. L’article montre ainsi que les investissements dans la canne à sucre et le bioéthanol, qui impliquent souvent des transactions foncières, prennent habituellement des tournures différentes de celles prévues à l’origine. Les problèmes de mise en œuvre surviennent en raison des stratégies et des intérêts concurrents des investisseurs, des ministères gouvernementaux, des travailleurs, des propriétaires fonciers et des courtiers, et en raison de constellations historiques et institutionnelles précises. Par conséquent, on peut soutenir que la mise en œuvre des projets d’investissement ne peut pas simplement être comprise comme la mise en œuvre d’un contrat ou d’un programme déjà planifié ; elle devrait plutôt être comprise comme un processus constant de négociation et d’adaptation. Dans un tel contexte, la reconnaissance des stades déterminants est cruciale pour la conduite des activités de surveillance et l’adoption de politiques d’adaptation au cours des processus de transaction foncière