RÉFORMER L'ÉCOLE: LES ATTENTES DES ADOLESCENTS MONTRÉALAIS

Ideas for changing the habits of secondary schools in Quebec have been coming from the bureaucracy of education, but not from their clients, whose views have not been systematically studied. Crespo reports on the first part of a study which, largely through 80 interviews of francophone adolescents in Montreal, establishes that the students have consistent and positive ideas on the way their schools should run. Far more responsibly than many adults would think, their views strongly suggest a content more responsive to their individual and collective experience and a style of teaching as much concerned with their affective as with thelr cognitive needs. While they respect the role played by those adults who manage their schools, they nevertheless feel entitled to some response to their expectations and some answers to their questions. Their expressions of repugnance for the depersonalization of the school's style are firm, but not immoderate. RÉSUMÉ Lorsqu'il s'agit de proposer des changements pour l'école, on ne tient pas assez compte des attentes des premiers utilisateurs: les étudiants. À partir des données de 80 entrevues en profondeur avec des adolescents francophones des deux sexes, cet article dégage plusieurs de ces attentes. Ainsi, on a constaté que les adolescents éprouvent le besoin que les rapports humains ne soient pas influencés uniquement par les catégories officielles dans lesquelles l'école les classe. Ils voudraient, en plus de s'exprimer sur leur réalité d'adolescent, affirmer leur point de vue sur les conditions de vie à l'école, formuler des demandes, et les voir considérées. Sans rejeter toute forme de théorie, ils réclament un enseignement plus pragmatique et davantage intégré à leur expérience. Enfin, ils veulent que l'école offre la possibilité d'apprendre à vivre et à travailler en commun