Les régions ultrapropres en termes de contenu en aérosols (« pristines ») présentent un intérêt de premier plan dans l'étude du changement climatique car elles sont grandement épargnées par les pollutions d'origines anthropiques. Caractérisées par des épaisseurs optiques d'aérosols (AOD) inférieures à 0.1, elles sont des indicateurs précieux pour la composante naturelle du climat, laquelle reste toujours mal comprise car masquée par des contributions anthropiques. En raison de ces faibles AOD, les interactions aérosols-nuages peuvent présenter une sensibilité exacerbée : de petites variations de l'AOD ou de la quantité de vapeur d'eau peuvent avoir des conséquences importantes (non linéaires) sur la formation des nuages et leurs propriétés....