A cincuenta años de La Fiesta de la Tradición : la cultura popular venezolana entre la modernidad expresiva y la reapropiación politica

La Fête de la Tradition, cinquante ans plus tard. La culture populaire vénézuélienne entre la modernité expressive et la réappropriation politique. En 1948, à la suite de l'élection à la Présidence de la République du romancier Rómulo Gallegos, Juan Liscano, poète, placé à la tête du Service National du Folklore, organise au Nuevo Circo de Caracas, à l'occasion des festivité de l'intronisation présidentielle, la Fête de la Tradition. A la fois festif et théâtral, cet événement remplissait une fonction initiatique, une réappropriation de la tradition par la conscience moderne des Vénézuéliens, tout particulièrement en ce qui concerne le calendrier traditionnel des festivités. Des troupes provenant de toutes les régions du Venezuela venaient faire chacune la démonstration des formes musicales et des danses qui marquent les fêtes, tout particulièrement celles du calendrier religieux, mais aussi les fêtes qui accompagnent la fin des grands travaux des champs : coupe de la canne à sucre, moisson dans les Andes, cueillette du café, marquage du bétail... Entreprise pionnière de médiation entre les sources populaires et le public des masses urbaines, cette Fête de la Tradition établissait un modèle culturel qui, par le rapport entre tradition et modernité et par le projet qui en résulte en matière culturelle, marque encore aujourd'hui les discours publics.López Ortega Antonio. A cincuenta años de La Fiesta de la Tradición : la cultura popular venezolana entre la modernidad expresiva y la reapropiación politica. In: América : Cahiers du CRICCAL, n°27, 2001. La fête en Amérique latine, v1. pp. 61-66