Entre épigraphie et archéologie : remarques sur certaines difficultés du dossier de la Valentia hispanique à l’époque républicaine

The volume of evidence concerning the Valentia founded by the Romans on the eastern coast of the Iberian peninsula at the end of the 2nd century BC is among the most substantial and varied that we have at our disposition for Republican Spain. The results of the remarkable excavations carried out on the site since the mid-1980s have considerably enriched our knowledge, by adding to the literary tradition, epigraphy and numismatics. Nevertheless, when all of these elements are confronted with each other, this often leads to a number of unresolved difficulties ; to such a point, indeed, that the development of the foundation during the first century BC turns out to be, despite all appearances, particularly difficult to pin down. By drawing attention to the present-day limits of such a rich case as that of Valentia, often presented as one of the best-known examples of pre-caesarian colonies, this article tries, more generally, to highlight our lack of knowledge about such colonies.Les témoignages relatifs à la Valentia fondée par les Romains sur le littoral oriental de la péninsule Ibérique à la fin du IIe siècle av. J.-C. comptent parmi les plus fournis et les plus variés dont nous disposions pour l’Hispanie républicaine. Les résultats des fouilles remarquables menées sur le site depuis le milieu des années 1980 sont ainsi venus enrichir considérablement un dossier pour lequel nous disposons également des apports de la tradition littéraire, de l’épigraphie et de la numismatique. Néanmoins, la confrontation de l’ensemble de ces données entre elles suscite parfois plus de difficultés qu’elle n’en résoud, au point que l’évolution de la fondation au cours du Ier siècle av. J.-C. s’avère, malgré les apparences, particulièrement malaisée à retracer. En attirant l’attention sur les limites actuelles d’un dossier aussi riche que celui deValentia, ce travail cherche notamment à mettre en relief la fragilité de notre connaissance des colonies précésariennes dont laValentia hispanique est souvent présentée comme l’un des exemples les mieux connus.Cadiou François. Entre épigraphie et archéologie : remarques sur certaines difficultés du dossier de la Valentia hispanique à l’époque républicaine. In: Cahiers du Centre Gustave Glotz, 19, 2008. pp. 35-52