Remarques sur la chronologie des éponymes amphoriques rhodiens

Amphora stamps are frequently used for the purpose of dating, a «high » chronology (V. Grace and J.-Y. Empereur), a «low» chronology (G. Finkielsztejn). The first part of the debate consists in evaluating the dating criteria used in both systems ; a second and more precise question is whether it is appropriate to lower the first three periods of stamping by making them end in 161 rather than in 175. The religious purification of the cities of Judaea is as valuable in chronological terms as the destruction of Carthago or Corinth ; that the closing dates of the Pergamon and Middle Stoa deposits, which underly the chronology of the first three periods, fit only the low chronology, and the amphoras found in the fortified settlement of Koroni allows us to specify their relation with the Chremonidean war (267/6-262/1), and is additional evidence to the validity of the low chronology vs. the high.Les timbres amphoriques de Rhodes ont donné lieu à une chronologie «haute », élaborée par V. Grace et J.-Y. Empereur, et à une chronologie «basse » défendue par G. Finkielsztejn. Le débat porte d'une part sur la valeur des critères de datation mis en œuvre dans les deux chronologies ; et d'autre part sur la nécessité d'abaisser les trois premières périodes du timbrage en plaçant leur terme en 161 plutôt qu'en 175. Il est démontré que la purification religieuse des cités de Judée, exploitée uniquement par la chronologie basse, offre un terminus aussi satisfaisant que la destruction de Corinthe ou de Carthage ; la date attribuée à la fermeture des dépôts de Pergame et de la Middle Stoa, clef de voûte des trois premières périodes, ne peut s'accorder qu'à la chronologie basse. L'examen des amphores retrouvées à Koroni précise ensuite leur rapport avec la guerre de Chrémonidès, et confirme une nouvelle fois la validité de la chronologie basse.Badoud Nathan. Remarques sur la chronologie des éponymes amphoriques rhodiens. In: Revue des Études Anciennes. Tome 105, 2003, n°2. pp. 579-587