La Grésigne et ses abords

La forêt domaniale de la Grésigne sur les sols médiocres d'une dépression d'argiles permiennes, est essentiellement une futaie de chêne rouvre qui, en raison des conditions climatiques déjà méridionales, dégénérerait sans l'intervention' des forestiers. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, elle a été utilisée comme pâturage par les populations riveraines qui. cherchaient à compléter des ressources agricoles insuffisantes par diverses formes d'artisanat forestier. Le déclin puis la disparition de ce dernier ont entraîné un exode massif des Grésignols et une nouvelle orientation de l'économie. La polyculture rénovée conserve sa place traditionnelle, mais l'attraction exercée par les régions voisines a valorisé les deux ressources essentielles : la vigne sur le versant gaillacois, l'herbe partout ailleurs, en vue de l'élevage du veau ou de la production laitière. Evolution encore incomplète qui se heurte trop souvent à des modes d'exploitation et à une structure agraire inadaptés aux conditions nouvelles. L'exploitation de la forêt est actuellement assurée par quelques chantiers et le bois vendu aux houillères d'Albi-Carmaux et à la S.N.C.F.Soutadé Gérard. La Grésigne et ses abords. In: Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome 26, fascicule 4, 1955. pp. 237-271