The Last Butler

This article considers the life and work of the Irish writer Hubert Butler, who died this year and an anthology of whose essays is to be published in France in 1992 by the Éditions du Rocher. Born at the turn of the century into a family of the Anglo-Irish ascendancy tracing its origins to the court of the Capetian kings in France, Buttler found himself in his youth surrounded by the burnt-out houses of his relatives and friends, many of whom had emigrated to England. Of a more obstinate mould, Butler preferred to defend not only his ancestral home but also the principles of Irish protestant nationalism - the Ireland of Wolfe Tone, inspired by the American and French revolutions, of Yeats and Horace of Plunkett. On his father's death he took over the family home in Co. Kilkenny, devoting himself to writing, broadcasting and the organisation of cultural and social movements. For Butler, the only guarantee of the survival of the protestant minority in the Irish Republic would be its full participation in the political and social life of the new Ireland. Drawing on his extensive acquaintance with continental Europe where he had travelled widely as a young man (particularly in the USSR and the Balkans), this Anglo-Irish Cassandra found in the pre-war experience and the atrocities of the second world war a prototype of the threat hanging over his co-religionists in the conservative and rural Ireland of the 1950's. This did not serve to endear him to the clerical establishment nor to the public at large. It was only after long persistence, and with the liberalizing trends of the post- Vatican II era and the movement towards European union that Butler a few short years before the end of his exceptionally long life, took his rightful place among the most influential Irish writers of this century.II s'agit de la vie et de l'œuvre de l'écrivain irlandais Hubert Butler, disparu cette année et dont une anthologie de ses essais paraîtra en France en 1992 aux Éditions du Rocher. Issu d'une famille noble de l'Ascendancy anglo-irlandaise dont les origines remontent à la cour des Capétiens en France, Butler, né au seuil du siècle, se trouve en grandissant entouré des châteaux incendiés de ses parents et amis, la plupart déjà émigrés en Angleterre. Obstiné, Butler décide de défendre non seulement ses terres ancestrales mais les principes d'une Irlande protestante et nationaliste - l'Irlande de Wolfe Tone (inspiré des révolutions américaine et française), de W.B. Yeats et de Horace Plunkett. Au décès de son père il prend donc possession de la propriété familiale dans le Kilkenny, où il se consacre à l'écriture, à la radiodiffusion et à la fondation d'associations culturelles et à but social. Pour Butler, la seule garantie de survie de la minorité protestante en république d'Irlande est de partager à part égale la vie politique et sociale de la nouvelle Irlande. Profitant d'une vaste connaissance de l'Europe continentale où il avait beaucoup voyagé pendant sa jeunesse (notamment en URSS et dans les Balkans) de Cassandre anglo-irlandais tire des événements d'avant-guerre et des atrocités survenues pendant la deuxième guerre mondiale l'exemple des menaces qui pèsent sur ses co-religionnaires dans l'Irlande conservatrice et rurale des années 50. Ceci ne le recommandait pas auprès des pouvoirs cléricaux établis ni auprès du grand public. Ce n'est qu'après une longue persistance et avec l'arrivée des nouveaux courants libéraux issus de la rénovation de l'église et du mouvement européen que Butler, à quelques années seulement de la fin d'une très longue vie, prend sa place légitime parmi les écrivains irlandais les plus influents de ce siècle.O'Sullivan Tadhg F. The Last Butler. In: Études irlandaises, n°16-1, 1991. pp. 121-128