The Short Stories of William Trevor

Better known as a novelist, William Trevor has — over the last twenty years and with five volumes to his credit — slowly but surely won a place in the forefront of short-story writers in English. As a thousand touches will show, these stories a fully -documented picture of social and cultural life in post-war England and Ireland. Of the sixty stories published to date, many take place in London ; some in the English country-side ; some in Ireland. Mainly restricted to the middle classes and with an emphasis on the old, the lonely, the eccentric and the unhappy, they cover a wide canvas of age and occupation ; and despite a predilection for gloomy, even tragic, situations, Trevor has provided us with many comic incidents and comic portraits in a language that is often deliciously funny . Yet compassion is never far away : rarely sentimental over his characters, the author makes us suffer with them. While the situations may sometimes recall those of Somerset Maugham, Graham Greene, V.S. Pritchett, Trevor's treatment of his material is very much his own, just as the style — occasionally reminiscent of James Joyce and Flann O'Brien — bears the author's original imprint. A masterly use of ironic detachment and playful understatement confer distinction on stories which are both deft and dense, moving and droll.Bien qu'il soit plus connu pour ses romans, William Trevor a publié cinq volumes de nouvelles en vingt ans et se place maintenant parmi les premiers en langue anglaise dans ce genre. Ses soixante histoires sont situées en majorité à Londres, mais aussi dans la campagne anglaise, ou en Irlande. Elles nous fournissent un tableau très solidement documenté de la vie sociale et culturelle de la Grande-Bretagne et de l'Irlande depuis la guerre. Les personnages appartiennent presqu'exclusivement à la classe moyenne, et William Trevor manifeste un intérêt tout particulier pour les excentriques, les malheureux, les isolés, d'âges et de métiers divers. Il montre aussi une prédilection certaine pour les situations malheureuses et même tragiques, ceci ne l'empêchant pas de décrire avec verve de nombreux incidents comiques et de brosser maint portrait absolument réjouissant ; pourtant chez lui la compassion n'est jamais absente, et sans verser dans le sentimentalisme, il a le don de nous faire partager intensément les épreuves de ses héros. Sa manière de traiter des situations qui ne sont pas sans rappeler celles que décrivaient Somerset Maugham, Graham Greene ou V.S. Pritchett est absolument personnelle, de même que son style, s'il évoque parfois James Joyce et Flann O'Brien, n'appartient finalement qu'à lui seul. La façon magistrale avec laquelle il utilise l'« understatement», le ton plein de désinvolture et d'ironie qui le caractérise confèrent une grande originalité à des nouvelles à la fois vives et denses, émouvantes et comiques.Mortimer Mark. The Short Stories of William Trevor. In: Études irlandaises, n°9, 1984. pp. 161-173