Les caractères généraux de la démographie de Valenciennes au XIXe siècle

The study of the demography of Valenciennes between 1800 and the beginning of the XXth century is an evidence of its specific evolution a high birth rate, a death rate also higher than the national average, but a very low marriage rate. The demographical pattern of Valenciennes appears thus to be relatively archaic. On the whole the population increases but moderately, the burden connected to industrialisation weighing mostly on the surrounding boroughs, and in the city itself, the increase is mostly due to migrations inside the region. Thus the age pyramid is characterised by the relative importance of the younger elements. In the last quarter of the xixth century, this specificity rapidly decreases, with the almost thorough disappearance of periodical crises of over-mortality, and the levelling of the city's demographical rates with the national averages. One must yet underline the particular evolution of illegitimate births, the rate of which remains very high all through the XIXth century, in spite of a decreasing tendency : one may account for this phenomenon by the presence in town of a very important garrison, and by the part played by the city as a pole of attraction in a « flat land » with a very high density of population.L'étude de la démographie valenciennoise entre 1800 et le début du XXe siècle met en évidence la spécificité de son évolution : taux de natalité élevés, taux de mortalité également supérieurs à la moyenne nationale, mais nuptialité très basse. Le modèle démographique valenciennois apparaît ainsi comme relativement archaïque. Dans l'ensemble, la population augmente modérément, la surcharge démographique liée à l'industrialisation se portant surtout sur les communes périphériques, et l'augmentation observée dans la ville même résulte avant tout d'une immigration de provenance régionale. De ce fait, la pyramide des âges y est caractérisée par le poids relativement élevé des éléments jeunes. Dans le dernier quart du xixe siècle, cette spécificité valenciennoise s'atténue cependant rapidement, avec la quasi disparition des crises périodiques de surmortalité, et le rapprochement des taux démographiques urbains des moyennes nationales. Il faut souligner l'évolution particulière de l'illégitimité, dont les taux restent très élevés, malgré une tendance à la baisse, tout au long du xixe siècle ; on peut mettre ce phénomène en rapport avec la présence d'une garnison importante dans la ville, et le rôle que joue cette dernière comme pôle d'un « plat pays » à la population très dense.Barbier Frédéric. Les caractères généraux de la démographie de Valenciennes au XIXe siècle. In: Revue du Nord, tome 65, n°258, Juillet-septembre 1983. pp. 567-579