Abandon d'enfants et niveaux de culture à Bayonne au XVIIIe siècle

Die Auffassung des Kindessaussetzung seitens der Gesellschaft in Bayonne verändert sich im Laufe des 18. Jh.. Diese Wandlung zeigt die von den führenden Schichten praktizierte Unterscheidung zwischen öffentlichem und moralischem Bereich. Sie sind der Meinung, dass der erstgenannte der Polizeigewelt obliegt, während letzterer dem Individuum selbst anheimgestellt ist. Die Entschuldbarkeit der Aussetzung kann so als einer der Erklärungsfaktoren für die Zahl der ausgesetzten Kinder gelten, die man als « Kinder des Staats » zu bezeichnen beginnt - sine Benennung, dit den Keim des Begriffs der öffentlichen Fürsorge in siche trägt.The way that Bayonne's society considered abandoned children changed during the 18th century. This mutation is shown by the distinction that elites made between public and moral spheres. They felt that the first belongs to their administrative competences whereas the second belongs properly to the individual. Lessening the guilt attached to abandonment can also appear as one of the factors explaining the number of children abandoned ; they begin to be called « the State's children », a term which carries within it the seed of the idea of public assistance.Le regard que la société bayonnaise porte sur l'enfance abandonnée se modifie au cours du XVIIIe siècle. Cette mutation traduit la distinction que les élites opèrent entre le domaine public et le domaine moral. Elles estiment que le premier relève de leurs compétences de police, alors que le second appartient en propre à l'individu. La déculpabilisation de l'abandon peut ainsi apparaître comme un des facteurs d'explication du nombre des enfants abandonnés, que l'on commence à appeler « les enfants de l'État », dénomination qui porte en germe la notion d'assistance publique.Bonetti Philippe. Abandon d'enfants et niveaux de culture à Bayonne au XVIIIe siècle. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 99, N°178, 1987. Enfants abandonnés enfants emprisonnés, les méridionaux et l'Orient. pp. 157-173