Estimation de la ressource alimentaire en masse de chair d'après les restes de coquilles

The role of shellfish in prehistoric economies is usually cited for coastal populations. However, in front of more or less large archaeological shell-midden, nothing is known about their real outcome on coastal subsistence. The same can be said for the part of the molluscs in comparison with terrestrial food or with bred animals. Such can not be resolved without a transcription from archaeological remains into nutritive units. Within this paper the translation of an archaeological remain, the shell, from a fresh food, the weight of meat, has been studied. Two species have been chosen : the limpet Patella sp. and the wrinkle Monodonta lineata. To hit this mark several biométrie series of present referentials have been selected along the French coast between the river of the 'Vilaine' and the Basque Country. The choice of different locations of samples is based on the wish to appreciate the fluctuations of the relation between the weight of shell and of meat. Results show a linear relation between these two units. Fluctuations due to the several locations of samples are a mean to obtain a central value with a fringe of error. In spite of these distortions this method is a first stage. It enables to have a good idea about quantities of meat, which have been eaten, and about the alimentary yield of each genus : Patella sp. (between 46 and 60%), Monodonta lineata (between 28 and 36% that is about 1,7 times less for this species).La malacofaune marine est souvent citée en tant qu'élément des régimes alimentaires des populations côtières. Cependant, son réel apport en terme de ressource alimentaire est peu connu. Ayant accès uniquement aux tests coquilliers sur les sites archéologiques, une relation entre la masse de coquille et celle de la masse de chair fraîche est recherchée. A cet effet, plusieurs séries biométriques de référentiels actuels ont été échantillonnées entre l'estuaire de la Vilaine et le Pays Basque. Les variations des relations liées à la fois à la localisation géographique et au moment de la collecte sont estimées sous forme d'intervalles de confiance. Comme le montre l'application à deux Gastropodes, Patella sp. et Monodonta lineata, les rendements de la masse de chair par rapport à la masse totale des individus varient notablement d'une espèce à l'autre : Le rendement est compris entre 46 et 60% pour la patelle et entre 28 et 36% pour la monodonte, soit en moyenne 1,7 fois moins pour cette dernière. Ainsi l'abondance relative des espèces intervenant dans l'alimentation des populations côtières n'est pas la même selon l'unité de comparaison choisie (la masse de coquille ou la masse de chair fraîche consommable). Cette méthode apporte une meilleure vision de l'impact de chaque espèce marine dans des préhistoriques.Dupont Catherine, Gruet Yves. Estimation de la ressource alimentaire en masse de chair d'après les restes de coquilles . In: Revue d'Archéométrie, n°26, 2002. pp. 93-112