Écureuils du Miocène supérieur (Turolien, MN13) de Moncucco Torinese, Nord-Ouest de l’Italie

Les fossiles d’écureuil sont rares dans le registre fossile, avec des conséquences négatives pour une interprétation bien documentée de leur histoire évolutive. Les sciuridés du Miocène supérieur de Moncucco Torinese, Italie du Nord-Ouest, sont décrits ici sur la base de restes dentaires plutôt diversifiés. Les données présentées ici confirment la présence de Sciurus warthae et Pliopetaurista pliocaenica, et incluent aussi la première occurrence de Hylopetes hungaricus en Italie, plus un taxon indéterminé. La présence de Sciurus warthae à Moncucco Torinese représente la documentation la plus ancienne du genre Sciurus en Europe. En outre, Moncucco Torinese est la première localité européenne qui enregistre l’occurrence simultanée de Sciurini et de Pteromyini dans le Miocène supérieur. Les analyses comparatives sont en faveur d’une relation étroite entre S. warthae et Sciurus vulgaris, corroborant l’hypothèse d’une première divergence du clade « Sciurus vulgaris » au Miocène supérieur. Les implications biochronologiques, paléobiogéographiques et paléoécologiques sont également discutées.Squirrel remains are rare in the fossil record, which hampers a properly documented interpretation of their evolutionary history. The Late Miocene sciurids from Moncucco Torinese (NW Italy) are described based on a diverse tooth assemblage. The data presented herein confirm the presence of Sciurus warthae and Pliopetaurista pliocaenica, and also include the first unquestionable occurrence of Hylopetes hungaricus plus an indeterminate Sciurinae. The report of Sciurus warthae from Moncucco Torinese represents the earliest record of the genus Sciurus in Europe. Moreover, Moncucco Torinese is the first European locality recording the co-occurrence of Sciurini and Pteromyini in the Late Miocene. Comparative analyses support a close relationship between S. warthae and Sciurus vulgaris corroborating the hypothesis of an earliest divergence of the “ Sciurus vulgaris clade” in the Late Miocene. Biochronological, paleobiogeographical and paleoecological implications are also discussed.