La terre évaporée, le jardin en reste(s)

Based on several major texts of the classical period, mainly "Le jardin de plaisir" by A. Mollet and "La théorie et la pratique du jardinage" by Dezallier d'Argenville, the author analyzes several practices that we would find archaic today but which demonstrate the singular, almost physical relationship between the gardener and the soil. These practices and rituals make use of taste and smell and have been ignored since the mid- 18th century. The suppression of these practices raises questions about the role of gardening or gardens as a liberal art that can be included among the fine arts.A travers la lecture de quelques grands textes de l'époque classique {Le jardin de plaisir d'A. Mollet et La théorie et la pratique du jardinage de Dezallier d'Argenville essentiellement) l'auteur analyse certaines pratiques que l'on qualifiera d'archaïque et qui témoignent d'un rapport singulier et, pour ainsi dire, physique du jardinier à la terre, pratiques ou rituels qui mettent en œuvre l'exercice de sens (le goût, l'odorat) qui seront passés sous silence à partir du milieu du XVIIIe siècle. Le refoulement de ces pratiques posent le problème de la place du jardinage ou de l'art des jardins en tant qu'art libéral pouvant être accueili dans les systèmes des beaux-arts.Mantion Jean-Rémy. La terre évaporée, le jardin en reste(s). In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 37ᵉ année, bulletin n°1,1995. pp. 17-30