Histoire religieuse et sciences humaines

Im Mittelpunkt des Beitrags stehen die Bedingungen, Resultate und Grenzen des Austauschs zwischen der Geschichte des Chnstentums und den Geisteswissenschaften. Manche von ihnen besitzen schon seit langer Zeit Berührungspunkte mit ihr, etwa Theologie und Philosophie, Rechtswissenschaft, Literatur- und Kunstgeschichte. Andere hingegen knüpften die Kontakte erst im Laufe der letzten Jahrzehnte, z. В. Psychologie und Anthropologie. Zudem ergaben sich im letzten Drittel des 20. Jahrhunderts neue Forschungsfelder für die Geschichte des Christentums: linguistische Aspekte der Verkündigung, Sozialgeographie oder Geschichte der Frau. Die gegenseitige Beeinflussung der emzelnen Disziphnen läss sich in Perioden gliedern, die den Einfluss historiographischer Strömungen (z. В. der Schule der Annales) oder des Zeitgeistes widerspiegeln, zuweilen aber auch nur von der Persönlichkeit des Historikers oder umversitärer Zirkel geprägt sind.The article provides a broad outline of the conditions and results, as well as the limits, of the exchanges that have been established in the past century between the history of Christianity and the human sciences. Some of these encounters are clearly quite old by now, such as those with disciplines intrinsically connected to religious history, such as theology, philosophy, law, the history of texts or the history of art. For others, the contacts appear to have taken shape in recent decades, but in reality they date practically from the birth of the disciplines in question, which initially were unconnected to the history of Christianity. This is particularly so for the sciences of the psyche and anthropology, something which does not of course exclude a renewal of the encounters Lastly, domains that have been newly explored or radically transformed during the last third of the century have enabled historians to examine little studied aspects of Christianity. For example, the linguistics of enunciation, social geography or the history of women. These exchanges can be divided into two mam periods, in which the influence of histonographical trends affecting the entire community of historians (e. g. the Annales School) and that of the general Zeitgeist can be felt, but also particular historiographical " micro-climates " arising from both the personality of certain historians and the geography of university networks.On a tenté de brosser a grands traits les conditions, les résultats — ainsi que les limites — des échanges qui se sont établis depuis un siècle entre histoire du christianisme et sciences humaines. Certaines de ces rencontres sont à l'évidence anciennes ainsi des disciplines intrinsèquement liées à l'histoire religieuse, telles la théologie et la philosophie, le droit et l'histoire de l'écrit ou encore l'histoire de l'art. Pour d'autres, les liens paraissent s'être noués surtout au cours des dernières décennies, mais les passages sont en réalité quasi concomitants de la naissance de ces disciplines, au départ éloignées de l'histoire du christianisme. C'est le cas notamment pour les sciences de la psyché et pour l'anthropologie, ce qui n'exclut pas, certes, un renouvellement des confrontations. Enfin, des champs nouvellement explorés ou radicalement transformés au cours du dernier tiers du siècle ont permis d'aborder des aspects jusqu'alors peu creuses de l'histoire du christianisme, par exemple l'étude des procédures linguistiques de renonciation, la géographie sociale ou l'histoire des femmes. Le tableau de ces échanges peut se découper en grandes périodes, où se ressentent l'influence des courants historiographiques qui ont affecte l'ensemble de lac ommunauté historienne (l'École des Annales, par exemple) ainsi que la marque du Zeitgeist, mais aussi des sortes de « microclimats » historiographiques, qui tiennent a la personnalité même des historiens et à la géographie des cercles universitaires.Lagrée Michel, Monfrin Françoise. Histoire religieuse et sciences humaines. In: Revue d'histoire de l'Église de France, tome 86, n°217, 2000. Un siècle d'histoire du christianisme en France. pp. 519-538