L'élection du cardinal Ratti est accueillie avec réticence par l'Action française. Son projet de concordat avec l'Italie, comme ses initiatives internationales, contrecarrent les desseins de «nationalisme intégral». L'avertissement, puis la rupture, que Pie XI exige des catholiques français en 1926 sont accueillis avec une résistance d'autant plus vive que le pape dénonce dans l'idéologie maurrassienne un «naturalisme politique», fils du libéralisme et du laïcisme, et qu'il affirme se situer ainsi dans l'exacte continuité doctrinale de ses prédécesseurs. L'ampleur de la crise est venue de la tendance implicite de l'Action française à vouloir imposer à l'autorité religieuse la limite de l'extension de son intervention. Elle entendait par là...