L'iconographie du temple de Markula devī au Lahoul

The ancient carved wooden facade of the sanctuary, as well as the carved panels of the maṇḍapa and ceiling of the temple of Markuladevī in the valley of the Candrabhaga in Lahul (Himachal Pradesh, India) is counted among the most beautiful artistic creations in the area. The absence of proper textual sources or a foundation inscription is regrettable since this temple is a major symbol of the presence of Vaishnavism at the northwestern border of the Indianised world. H. Goetz has discussed this temple in his work The Early Wooden Temples of Chamba (1955, 90-100), illustrated with photographs taken by the ASI in 1904 and 1905. He identified the reliefs of two divinities in a chariot drawn by seven horses, which occupy the central positions of the facade, as being Sūrya. Benefiting from a better knowledge of the art of the Western Himalayas and having access to the photographs of the WHAV, H. Diserens reconsiders the identification of these key images and to try to identify the other divinities as well. The iconography of the facade of the sanctuary celebrates the victorious return of Vişņu bringing back the amŗta, which ensures the immortality of the gods and their superiority over the demons. Followed by his son Sāmba and his celestial escort, Vişnu is represented in his dual manifestation as a supreme god and a solar deity, a fundamentally Indian aspect of the āditya Vişņu. Other iconographic highlights of the supreme God Vişņu are two panels illustrating the episodes of the avatāra Vāmana-Trivikrama and of the Churning of the Milk Ocean located on both sides of the window balcony. One scene of the panel of the Churning of the Ocean opposing two players on both sides of a chessboard remains problematic.L'ancienne façade en bois sculpté du sanctuaire, ainsi que les panneaux du maṇḍapa et le plafond du temple de Markuladevī dans la vallée du Candrabhaga au Lahoul (Himachal Pradesh, Inde) comptent parmi les plus belles créations artistiques de la région. L'absence de sources textuelles ou d'inscriptions est regrettable, car ce temple est un symbole majeur de la présence du vishnouïsme à la frontière nord-ouest du monde indien. H. Goetz a décrit ce temple dans son ouvrage The Early Wooden Temples of Chamba (1955, p. 90-100) illustré de photographies prises par l'ASI en 1904 et 1905. Il a identifié les reliefs de deux divinités sur un char tiré de sept chevaux, qui occupent la partie centrale de la façade, comme étant des images de Sūrya. Grâce aux progrès de nos connaissances sur l'art de l'ouest himalayen, ainsi qu'à l'accès aux photographies du WHAV, H. Diserens propose une autre solution et identifie aussi les autres divinités présentes sur ces reliefs. L'iconographie de la façade du sanctuaire célèbre le retour victorieux de Vişņu rapportant l'amŗta, qui assure l'immortalité des dieux et leur supériorité sur les démons. Suivi de son fils Sāmba et de son escorte céleste, Vişņu est représenté dans sa double manifestation en tant que dieu suprême et divinité solaire, un aspect typiquement indien de l'āditya Vişņu. Autre témoignage de la présence de Vişņu en tant que dieu suprême : deux panneaux en bois sculptés illustrant l'un les exploits de l'avatāra Vāmana-Trivikrama, l'autre le Barattage de l'océan de lait. Une scène de ce dernier panneau oppose deux joueurs autour d'un damier. Son interprétation reste difficile.Diserens Hélène. L'iconographie du temple de Markula devī au Lahoul. In: Arts asiatiques, tome 62, 2007. pp. 5-28