La France et le Siam de 1680 à 1685. Histoire d'un échec

French and Siamese diplomatie relations begin between 1680 and 1685. A first Siamese mission in 1680 is shipwrecked on its road to France. King Phra Narai sends messengers to Louis XIV in 1684, undoubtedly because of his new favourite, the Greek Constance Phaulkon, who has very ambitious plans for Siam and who searches European supports to realise them. Louis XIV, who is convinced that Phra Narai will accept to become a Christian, sends an embassy in 1685 officially to obtain the Siamese King's conversion. But the King does not become Christian and sends a new embassy in 1686 with Father Tachard, a Jesuit, who cames the hopes of Constance Phaulkon on obtaining soldiers and confidential agents for the infiltration of Siam under his authority. These good relations between the two kingdoms give the opportunity of an exchange of magnificent gifts while missionaries and Jesuits are in Siam the subject of the King's favour (chiefly erections of buildings).Les relations de la France et du Siam entre 1680 et 1685 sont marquées par le début des relations diplomatiques entre les deux royaumes. Après une première ambassade siamoise en 1680 qui fait naufrage sur le chemin de la France, le roi Phra Narai envoie des émissaires vers Louis XIV en 1684, poussé sans doute par son nouveau favori, le Grec Constance Phaulkon, qui nourrit des vues très ambitieuses sur le Siam et qui se cherche des appuis européens pour les réaliser. Louis XIV, à qui l'on a fait croire que Phra Narai ne refuserait pas de se faire chrétien, lui répond par l'envoi d'une ambassade en 1685 dont le but principal avoué est la conversion du souverain siamois. Celui-ci ne se convertit pas, mais répond à Louis XIV par une nouvelle ambassade qui cette fois atteindra Paris en 1686, chargée officiellement, en la personne du père jésuite Tachard, des espoirs de Constance Phaulkon de se procurer les troupes et les hommes de confiance nécessaires à un noyautage du Siam sous son autorité. Ces bonnes relations entre les deux royaumes sont l'occasion d'un échange de cadeaux somptueux tandis que les pères missionnaires comme les Jésuites sont l'objet au Siam de la faveur royale (constructions d'édifices en particulier).Jacq-Hergoualc'h Michel. La France et le Siam de 1680 à 1685. Histoire d'un échec. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 82, n°308, 3e trimestre 1995. pp. 257-275