La morale de Platon

La morale platonicienne, en raison des présupposés idéalistes sur lesquels elle repose, éclate en une morale politique, où la vertu est opinion et fruit de l'habitude, et une morale aristocratique, où elle est science. La première, au total, se réduit à une sujétion absolue à la philosophie, à moins qu'elle ne relève de la grâce divine. La seconde débouche sur la contemplation mystique et se mue en esthétique. En fait, parce que Platon a renoncé au concret, il n'y a pas de morale platonicienne mais seulement une recherche.Lovinfosse Jean-Marie. La morale de Platon. In: L'antiquité classique, Tome 34, fasc. 2, 1965. pp. 484-505