État et société en Afrique, le cas de l'Ethiopie

Dans sa communication, l'auteur montre combien l'Éthiopie se démarque du reste de l'Afrique. L'Éthiopie n'est pas un État-Nation, et à cet égard, selon l'auteur, elle permet de réfléchir davantage sur ce qu'est 1'« État-Nation ». L'Éthiopie est, jusqu'en 1974, un Empire constitué de plusieurs nations. Cet Empire n'a pas tenté d'assimiler l'ensemble des sociétés sur lesquelles il exerçait son autorité. Il a au contraire laissé vivre un nombre considérable d'organisations politiques qui étaient encore là en 1974. Jusqu'à cette date, l'État s'est simplement contenté d'assurer l'ordre et de percevoir l'impôt. Pendant quinze siècles au moins, les deux piliers fondamentaux de l'Éthiopie ont été la Couronne et l'Église. En 1974, malgré l'amputation des deux piliers de son unité, l'Éthiopie ne disparaît pas. L'auteur souligne aussi que si le christianisme orthodoxe n'est plus une religion d'État, il reste une affaire d'État. Enfin, l'auteur insiste sur la place que tiennent les sociétés périphériques (cf. l'Érythrée) de l'Empire.Bureau Jacques. État et société en Afrique, le cas de l'Ethiopie. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 68, n°250-253, Année 1981 1981. Etat et société en Afrique Noire. pp. 335-343