La reprise des relations entre la France et le Canada après 1850

Before 1850 France and Canada are only linked together by a few private contacts, and suddenly the connections between the two countries recover a new strength. In 1855 a French man-of-war, Capricieuse, goes to Quebec-City where a consulate is established in 1858, and the trade seems to get growing. The reason is a common will to develop international trade but also the new discovery by a few French people of the French Canadians, themselves eager of French culture. But the French government have no Canadian policy — they do wish to avoid anything which could rise the smallest British suspicion — ; and economic structures of the two countries are very différent (Franco-Canadian trade never reaches 2 % of the exchanges of the two countries). So official connections are definitive but remain slight. On the contrary a minority of French people, such as Rameau de Saint-Père, are passionnately interested by French Canada, which is, for them, an image of the past or an exampïe of survival to think out. So the renewal of the connections between both countries is unquestionable but it is also ambiguous and weak. However a foundation is built for the future links.Avant 1850 la France et le Canada ne sont reliés que par quelques contacts privés ; or brusquement les relations entre les deux pays reprennent une force nouvelle. En 1855 un navire de guerre français la Capricieuse va à Québec où un consulat est créé en 1858, et le commerce semble se développer. Cela est dû à la volonté commune de promouvoir le commerce international et à la redécouverte par certains Français des Canadiens français, eux-mêmes avides de culture française. Mais la France n'a pas de politique canadienne — elle veut éviter tout ce qui pourrait éveiller le moindre soupçon britannique — ; et les structures économiques des deux pays sont très différentes (le commerce franco-canadien n'atteint jamais 2 % de leurs échanges). Aussi les relations officielles, tout en étant définitives, restent bien minimes. Par contre une minorité de Français, comme Rameau de Saint-Père, se passionnent pour le Canada français qui leur semble refléter une image du passé ou un exemple de survivance à méditer. Si la reprise des relations entre les deux pays est incontestable elle est aussi ambiguë et faible, mais une base est créée pour les liens futurs.Portes Jacques. La reprise des relations entre la France et le Canada après 1850. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 62, n°228, 3e trimestre 1975. pp. 447-461