Surinam and the Decline of the Dutch Slave Trade

The abolition of the Dutch slave trade in 1814 was an easy victory for the government, imposing that measure. There were no protests heard, as in England and France, because the Dutch slave trade had already corne to an almost complete standstill during the 18th century. Vis-à-vis the flourishing British and French slave trade the decline of the Dutch calls for an answer to the question : why ? Comparing the fluctuations in the volume of slaves, carried by Dutch slavers to Surinam and the fluctuations in Dutch investments in Surinam plantation-loans, it becomes clear that the Dutch slave trade had become completely dependent upon the buying-power of the Surinam planters during the 18th century. After a crash on the Amsterdam stock-exchange and a subsequent end to the flow of loans to Surinam the Dutch slave trade was unable to operate any further. The sudden drop in interest in Surinam among the Dutch investors was caused by the relatively small output of the Surinam plantations in relation to the output of the French West Indian plantations. Since the Surinam sugar and coffee was not protected on the Dutch market, these products were in constant compétition with the sugar and coffee of the French West Indies. This situation pushed the prices down and affected the profitability of the Surinam plantations. The Dutch investors found out that their returns on the Surinam plantation-loans did not corne up to their expectations.L'abolition de la traite négrière aux Pays-Bas en 1814 ne donna pas lieu à une bataille difficile pour le gouvernement qui imposa cette mesure. Il n'y eut pas de protestations, comme en Angleterre ou en France, car la traite hollandaise s'était presque entièrement tarie au cours du XVIIIe siècle. Comment s'explique ce déclin, en face de la prospérité de la traite anglaise et française ? Si l'on compare les fluctuations dans le nombre d'esclaves transportés par des négriers hollandais à Surinam aux fluctuations des investissements hollandais dans les plantations surinamiennes, on comprend que la traite hollandaise dépendait entièrement du pouvoir d'achat des planteurs surinamiens au XVIIIe siècle. Après le krach de la Bourse d'Amsterdam, qui entraîna l'arrêt des prêts aux planteurs de Surinam, la traite hollandaise ne pouvait plus subsister. La chute brutale de l'intérêt des investisseurs hollandais pour Surinam s'explique par le produit relativement faible des plantations surinamiennes comparé à celui des plantations des Antilles françaises. Comme le sucre et le café de Surinam n'étaient pas protégés sur le marché hollandais ces produits étaient en perpétuelle compétition avec le sucre et le café des Antilles françaises, d'où une baisse des prix qui affecta le rendement financier des plantations surinamiennes. Les investisseurs hollandais constatèrent que les intérêts de leurs prêts aux planteurs de Surinam n'étaient pas à la hauteur de leurs espérances.Emmer Pieter C. Surinam and the Decline of the Dutch Slave Trade. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 62, n°226-227, 1er et 2e trimestres 1975. La traite des Noirs par l'Atlantique : nouvelles approches. pp. 245-251