Pourquoi la fécondité est-elle élevée dans les pays anglophones ?

Why do English-speaking countries have relatively high fertility ? The paper examines why English-speaking countries have relatively high levels of fertility despite the fact that their governments do not provide the same levels of family benefits as do France and the Nordic countries. The relative absence of public family supports has led to the development of a range of informal arrangements that support the combination of work and family. While these informal arrangements can be difficult and stressful, their emergence indicates the dedication of couples in these countries to the combination of work and family. More recently, public policy has become more supportive. At the same time, the English-speaking countries are highincome, low taxing countries. Parents in these countries are more able to afford the direct costs of children and to pay for services that they may need such as childcare. As evidence of this, couples in these countries are more likely than couples in European countries to have three or more children. The very high fertility rates in New Zealand and the United States are associated with the ethnic composition of these countries. The United States has several other special circumstances that are associated with high fertility such as very early childbearing, a high proportion of unintended births and a substantial sub-population that is very religious. Finally, it seems that the long-term shift to later commencement of childbearing has ended in the English-speaking countries and some now are experiencing a reversal of this trend.Cet article tente d’expliquer pourquoi les pays anglophones ont des taux de fertilité élevés malgré le fait qu’ils ne disposent pas d’aides familiales de même niveau qu’en France et dans les pays nordiques. L’absence relative d’aides publiques en direction des familles a mené au développement d’arrangements informels pour concilier vie familiale et vie professionnelle. Alors même que ces arrangements peuvent être difficiles et stressants, leur existence montre le besoin pour les couples de ces pays de concilier travail et famille. Plus récemment, les politiques publiques ont apporté davantage de soutien. Dans le même temps, les pays anglophones sont des pays à hauts revenus et à faible imposition. Les parents, dans ces pays, peuvent plus facilement supporter le coût direct des enfants et payer des services dont ils ont besoin tels que la garde d’enfants. En conséquence, les couples dans ces pays sont davantage susceptibles d’avoir trois enfants et plus que dans les pays européens. Par ailleurs, le taux de fertilité élevé en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis est associé à la composition ethnique de ces pays. Les États-Unis ont, en plus, d’autres éléments explicatifs tels que le nombre important de grossesses précoces, une forte proportion de naissances non désirées et une part importante de la population qui est très religieuse.McDonald Peter. Pourquoi la fécondité est-elle élevée dans les pays anglophones ?. In: Politiques sociales et familiales, n°100, 2010. Fécondité et politiques publiques. pp. 23-40