Les filles, les femmes, le lignage

Trois lignes de force apparaissent dans l'onomastique féminine, au- delà d'innombrables variantes régionales : l'évolution du stock des noms personnels, parallèle mais comme amortie par rapport à celle des noms masculins, et où le reflux des noms d'origine germanique laisse place aux XIIe-XIIIe siècles à une explosion de sobriquets qui jouent sur les registres de la clarté, de la couleur, de la beauté, des qualités domestiques, avant de le céder, plus tard, à des noms masculins féminisés ou tirés du sanctoral ; une tendance générale à rattacher les désignations complémentaires à l'époux et à sa famille ; l'importance, en certaines zones, des «matronymes» décernés à des hommes, puis leur quasi-disparition.Guyotjeannin Olivier. Les filles, les femmes, le lignage. In: L’anthroponymie document de l’histoire sociale des mondes méditerranéens médiévaux. Actes du colloque international organisé par l'École française de Rome avec le concours du GDR 955 du C.N.R.S. «Genèse médiévale de l'anthroponymie moderne» (Rome, 6-8 octobre 1994) Rome : École Française de Rome, 1996. pp. 383-400. (Publications de l'École française de Rome, 226