Physique et biologie dans la « Génération des Animaux » d'Aristote

Examen de l'usage que fait Aristote dans ce traité de principes physiques, particulièrement dans le domaine de la relation entre la κίνησις et la chaleur vitale. Dans sa discussion de la sécrétion de la semence, de la conception et de l'élaboration de l'embryon, Aristote adopte l'attitude cosmobiologique qui se trouve déjà chez les « anciens physiologues » et dans les écrits médicaux. Diverses espèces de traction sont invoquées pour expliquer l'adduction des sucs générateurs dans la constitution de l'organe. Mais la Nature est l'autorité suprême qui préordonne la destination de la matière composante à l'émergence et au fonctionnement de l'être et de ses organes. L'étude attentive du physique est dominée par l'opposition du finalisme aristotélicien au mécanisme matérialiste.Roussel Michel. Physique et biologie dans la « Génération des Animaux » d'Aristote. In: Revue des Études Grecques, tome 93, fascicule 440-441, Janvier-juin 1980. pp. 42-71