Les aires protégées dans les recompositions territoriales africaines

In Western views, Africa stands as the continent of the Wild. During the colonial era, it was used as a laboratory for nature conservation, and especially fauna. But today, the proportion of the land covered by protected areas is only in the world's average. More, this general figure masks extremely diverse situations. The forms of nature preservation and their efficiency are very different and vary according to scale. The spatial arrangements of parks and nature reserves are inherited from past geopolitical strategies. Today, the call for sustainable and participative development as well as globalisation, give them new geopolitical functions. They are also related to international appeals for participation of nearby communities and development of transfrontier protected areas. Yet, the State and its local branches are still important agents of complexified situations.L'Afrique, continent par excellence de la nature sauvage dans les représentations occidentales, fut, avec les «pays neufs», un laboratoire colonial de la protection environnementale et notamment de la faune. L'état actuel de la couverture en aires protégées se situe cependant dans la moyenne mondiale et laisse apparaître des contrastes extrêmes au sein du continent. L'effectivité et les formes de la protection y sont également hétéroclites, et ce à différentes échelles, tandis que les dispositifs spatiaux des parcs et réserves renvoient à des fonctions géopolitiques héritées. À l'heure du développement durable et participatif et de la globalisation, ces fonctions géopolitiques évoluent rapidement avec les injonctions internationales de participation des communautés riveraines et de construction d'espaces protégés transfrontaliers. L'Etat et ses relais ne sont cependant pas absents d'un jeu d'acteurs désormais complexe.Giraut Frédéric, Guyot Sylvain, Houssay-Holzschuch Myriam. Les aires protégées dans les recompositions territoriales africaines. In: L'information géographique, volume 68, n°4, 2004. pp. 340-368