Le temporel et les revenus de l'abbaye de Fécamp pendant le XVIIe et le XVIIIe siècles

L'abbaye bénédictine de Fécamp était le monastère le plus riche du diocèse de Rouen. En 1640, son temporel fut partagé entre l'abbé commendataire, qui s'en attribua la meilleure partie, et les religieux. Dans les deux menses ainsi constituées, dîmes et elroits seigneuriaux fournissent au XVIIe comme au XVIIIe siècle, une part importante du revenu total. Les abbés ont, le plus souvent, confié la gestion de leurs biens à un fermier général qu'ils surveillaient de près, tandis que les moines préféraient le système de la régie. Après une forte montée au début du XVIIe siècle, les revenus du monastère ont subi une crise marquée sems Louis XIV, mais après 1730 l'enrichissement a été continu et rapide jusqu'à 1789. En ce qui concerne les dépenses, la mense conventuelle supportait des charges beaucoup plus lourdes que la mense abbatiale. A la Révolution, l'abbé opta pour le royalisme alors que nombre ele religieux se résignèrent assez aisément à la suppression de leur maison.Lemarchand Guy. Le temporel et les revenus de l'abbaye de Fécamp pendant le XVIIe et le XVIIIe siècles. In: Annales de Normandie, 15ᵉ année, n°4, 1965. pp. 525-549