L'industrie de la porcelaine en Berry et régions voisines. Essai de géographie historique

Concerning the porcelain of Berry, the first half of nineteenth century constitutes the heroic era of pioneers, in the Yèvre valley, the Saint- Amandois and the Indre valley. Thanks to a porcelain-clay rapidly worked-out, plentiful of wood used as combustible and capitals coming from other regions, the factories multiply during the second half of nineteenth century; they profit by the canal of Berry, by the railway, by coal which takes the place of wood, and they reach their highest level of man-power in 1910. The two world wars and the crisis of the thirties hit decisive blows at the production but the technical reorganization of the fifties (tunnels-ovens) and of the sixties (gas from Lacq) allows to start again. But at the same time, crisis of contingency and crisis of structure (during the fifties, then during the period 1977-1983) destroy the greater part of factories which have a small capital. The syndrome of Limoges and the foreign concurrence work havoc. The concentration of undertakings, the technological research during the eighties, the orientation towards new products and towards exportation can save some factories but the future is dismal.Pour la porcelaine du Berry, la première moitié du XIXe siècle constitue l'époque héroïque des pionniers, dans le Val d'Yèvre, le Saint- Amandois, la vallée de l'Indre. Grâce à un kaolin vite épuisé, un bois abondant utilisé comme combustible et des capitaux extérieurs, les manufactures se multiplient dans la deuxième moitié du XIXe, bénéficiant du canal de Berry, du chemin defer, du charbon qui remplace le bois, pour atteindre l'apogée de leur effectif en 1910. Les deux guerres mondiales et la crise des années 30 portent des coups décisifs à la production mais la réorganisation technique des années 50 (fours-tunnels) et 60 (gaz de Lacq) permet de repartir. Mais en même temps, des crises à la fois conjoncturelles et structurelles (années 50 puis 1977-83) ruinent la plupart des fabriques au capital limité. Le syndrome limougeaud et la concurrence étrangère font des ravages. La concentration des entreprises, la recherche technologique des années 80, l'orientation vers des produits nouveaux et vers l'exportation peuvent sauver quelques usines mais l'avenir est sombre.Letourneau Henri. L'industrie de la porcelaine en Berry et régions voisines. Essai de géographie historique. In: Norois, n°167, Juillet-Septembre 1995. pp. 535-548