Le commerce grec du Ve et du IVe siècle av. J.-C. dans les régions de Lixus et Gadès

L'étude du contenu des échanges entre l'Extrême-Occident et la Grèce peut être menée aujourd'hui sur des bases plus solides avec la mise au jour de fabriques de salaisons de poissons sur le littoral gaditan datées du Ve et du IVe siècles av. J.-C, en particulier à Las Redes qui a livré aussi des amphores grecques, en particulier corinthiennes. Ces données d'une part, les découvertes en Grèce (surtout à Corinthe) d'amphores fabriquées dans la région du Détroit de Gibraltar d'autre part, permettent de proposer une nouvelle lecture des découvertes effectuées sur le littoral marocain, et particulier à Kouass. Ce dossier suscite des interrogations et des perspectives de travail car dans l'état actuel des recherches nous connaissons d'un côté du Détroit de Gibraltar des usines de salaisons datées de la fin du Ve siècle et de l'autre des ateliers de fabrication d'amphores contemporains. L'hypothèse d'un axe direct - hellénique - vers l'Extrême-Occident est mieux fondée ; le Détroit de Gibraltar s'ajoute à la liste des régions où des Grecs et des Sémites participent à des trafics mêlés.Rouillard Pierre. Le commerce grec du Ve et du IVe siècle av. J.-C. dans les régions de Lixus et Gadès. In: Lixus. Actes du colloque de Larache (8-11 novembre 1989) Rome : École Française de Rome, 1992. pp. 207-215. (Publications de l'École française de Rome, 166