Considérations sur les municipes latins du premier siècle apr. J.-C

André Chastagnol, Considérations sur les municipes latins du premier siècle apr. J.-C, p. 351-365. La notion de municipe latin dans les provinces n'a été établie qu'au moment de la censure de Claude en 47-48. Tous les municipes créés avant cette date étaient des municipes de citoyens romains; certes, après 48, ces municipes-là, comme Italica et Utique, ont conservé leur statut antérieur, mais, désormais, il n'a plus été créé que des municipes de droit latin. C'est pourquoi, par exemple, les municipes latins qui accédèrent au statut romain devinrent des colonies romaines, et non pas des municipes de citoyens romains comme eût pu l'attendre (Lepcis Magna, municipe latin de Vespasien ou Néron, colonie romaine de Trajan; Thuburbo Maius, municipe latin d'Hadrien, colonie romaine de Commode). Il semble que ce soit dans les régions alpestres et en Norique que ces définitions ont été appliquées assez largement dans un premier temps. Vespa- (v. au verso) sien a ensuite étendu le système, particulièrement en Hispanie, où il a accordé, en 73-74, le tus Latii à toutes les cités et aux peuples peregrins qui n'en disposaient pas encore. Cependant, toutes les cités de droit latin ne jouissaient pas automatiquement de ce titre de municipium.Chastagnol André. Considérations sur les municipes latins du premier siècle apr. J.-C. In: L'Afrique dans l'Occident romain (Ier siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C.) Actes du colloque de Rome (3-5 décembre 1987) Rome : École Française de Rome, 1990. pp. 351-365. (Publications de l'École française de Rome, 134