Propagande, communication, publication : points de vue et demande d'enquête pour la France des XVIe-XVIIe siècles

Dans leurs apparitions fugitives ou dramatiques, écrits occasionnels et libelles ont attiré l'attention des historiens. Leur circulation suppose cependant, à travers l'acte volontaire que constitue l'achat d'une feuille volante, l'existence d'individus dotés sinon de raison critique, une « opinion publique », du moins de curiosité quant aux affaires d'État, un « public ». Toutes choses contradictoires avec les revendications de domination absolue de la monarchie. Il s'agit donc de reprendre la question de l'information, d'abord dans sa forme élémentaire, la publication des décisions royales, liée au fonctionnement immédiat de l'État, puis dans celle de la diffusion régulière des nouvelles, à la fois prise en compte d'une demande et réponses propres à la monarchie, le tout modelé par les usages de la représentation codifiée que la société des XVIIe-XVIIIe siècles impose à l'ensemble des moyens d'expression.Fogel Michèle. Propagande, communication, publication : points de vue et demande d'enquête pour la France des XVIe-XVIIe siècles. In: Culture et idéologie dans la genèse de l'État moderne. Actes de la table ronde de Rome (15-17 octobre 1984) Rome : École Française de Rome, 1985. pp. 325-336. (Publications de l'École française de Rome, 82