Constructivisme et sciences de l'organisation. De l'alternative au pluralisme épistémologique « limité »

L'enquête que propose Françoise Bernard se situe à la croisée des sciences de l'information et de la communication et des sciences de gestion, dans le domaine des rapports entre communication et organisation, un champ de recherche très vivant qui s'est affirmé depuis une dizaine d'années. C'est un domaine dans laquelle l'idée de constructivisme n'a pas été seulement affirmée, mais traduite en modèles et en procédures d'analyse. Si l'efficience de ces modèles n'est plus à démontrer, qu'en est-il des conceptions de l'organisation, de l'information et de la communication qu'ils supposent. La réponse proposée par Françoise Bernard, sur la base d'une analyse serrée des différents courants de recherche, n'est pas univoque. Elle montre que derrière l'apparente unicité de la formule constructiviste, se cachent en réalité des conceptions nettement différentes, liées à des traditions diverses, allant d'une extension de la nature aux sociétés des méthodes de l'ingénieur à une prise en compte de la dimension intersubjective du collectif humain.Bernard Françoise. Constructivisme et sciences de l'organisation. De l'alternative au pluralisme épistémologique « limité ». In: Communication et langages, n°139, 1er trimestre 2004. Dossier : Le «constructivisme», une nouvelle vulgate pour la communication ? pp. 27-40