La place des sages-femmes dans le suivi médical des femmes enceintes héroïnomanes ou sous traitement de substitution

Introduction: the use of heroin or opioid substitution treatment during pregnancy is a public health issue. Perinatal health professionals try to improve mother and child’s health conditions. Midwife can play an important role, maybe central, in this support.Study design: a qualitative, descriptive and interpretative study was carried out. During seven interviews, the objective was to describe the management by midwife of pregnant women who takes heroin or opioid substitution treatment.Results: in order to build a high-quality relationship between patients and caregivers, midwives give some support, are considerate and have no trial. The medical follow-up offered is specific and close. A lot of information is provided, in particular about neonatal abstinence syndrome and opioid substitution treatment. Midwives attempt to take the social and psychological background into account. Moreover, they are working into a network with many other professionals. They mention many obstacles to the quality care of mothers: difficulties to create compliance, to increase awareness of their co-workers about addictions, and to ensure that the treatment is adapted to pregnancy.Conclusion: midwifes attempts to be close to expectations of mother in situation of addiction and to adapt the prenatal care for them. They face difficulties and note that the challenge of proposing a quality support for these mothers is still here and persist.Introduction : la consommation d’héroïne ou de traitement de substituions aux opiacés (TSO) pendant la grossesse est un enjeu de santé publique. Les professionnels de santé de la périnatalité cherchent à améliorer l’état de santé de ces mères et de ces nouveau-nés. La sage-femme occupe une place centrale dans le suivi médical de ces patientes.Méthode : une étude qualitative, descriptive et interprétative a été réalisée grâce à des entretiens auprès de sages-femmes. L’objectif était de décrire la prise en charge par les sages-femmes des femmes enceintes héroïnomanes ou sous TSO.Résultats : les sages-femmes essaient de construire une relation soignant soigné de qualité. Elles apportent du soutien, dans la bienveillance et le non-jugement. Le suivi proposé est spécifique et rapproché. Les informations transmises, notamment au sujet du syndrome de sevrage et des traitements de substitution, sont nombreuses. Les sages-femmes, outre le plan médical, tentent de prendre également en compte le contexte social et psychologique. Elles s’inscrivent dans un travail en réseau avec de nombreux autres professionnels. Les principaux freins cités à la bonne prise en charge des mères sont : la difficulté à créer de l’adhésion au suivi, à sensibiliser leurs collègues aux addictions, et à s’assurer d’une bonne adaptation des traitements substitutifs.Conclusion : les sages-femmes essaient de s’approcher au plus près des attentes des femmes en situation d’addiction, et d’adapter le suivi de grossesse. Elles se confrontent pourtant à des difficultés, et constatent que l’enjeu de proposer un accompagnement de qualité à ces mères persiste