Professionnels de santé « transfriendly » : quelle prise en charge des personnes transmasculines en gynécologie ?

Introduction and purpose: transmasculine persons(TM) may need gynecological care. However, Health Care Professionals (HCP) lack resources and may be ignorant or discriminatory. In consequences, transmasculine persons may avoid care, and sometimes recommend themselves HCP. This study aimed at exploring the HCP recommended by transmasculine persons’ cares in gynecology.Methods: six qualitative semi-structured phone interviews were conducted with health care providers recommended by transmasculine persons, and data were analyzed using general inductive approach.Results: transmasculine cares provided by HCP recommended by TM are focused on quatre topics: to welcome transmasculine persons, to know and deal with their medical specificities despite lack of resources, to take an interest in the psycho-social context, and to navigate in a cisnormative health care system. In this context, having a network of “transfriendly” HCP and trans associations is a facilitator.Introduction et objectif : les personnes transmasculines sont susceptibles de bénéficier de soins gynécologiques. Pourtant, les professionnels de santé ont peu de ressources pour les prendre en charge et peuvent être ignorants ou discriminants. Ainsi, les personnes transmasculines ont un fort évitement des soins, et se recommandent parfois des professionnels entre elles. Cette étude avait pour but d’explorer les spécificités prise en charge des personnes transmasculines en gynécologie par les professionnels de santé recommandés par ces personnes.Méthode : six entretiens semi-dirigés ont ainsi été réalisés par téléphone avec des soignants recommandés par des personnes transmasculines, et une analyse inductive générale a été réalisée.Résultats : la prise en charge des personnes transmasculines par les soignants qu’elles recommandent tourne autour de quatre axes : accueillir les personnes transmasculines, connaitre et gérer leurs spécificités médicales malgré le manque de ressources, prendre en charge l’aspect psycho-social et naviguer dans un système de santé qui ne prévoit pas leur existence. Dans ce contexte, avoir un réseau composé de professionnels de santé « transfriendly » et d’associations de personnes trans est un facteur facilitant