Le langage dans les maladies du vieillissement

International audienceRésumé :Le dernier décret de compétence confère aux orthophonistes la tâche du "Maintien et adaptation des fonctions de communication chez les personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives". La question qui se pose dans ces pathologies est alors incontournable : "jusqu'à quand ?" Pour l'entourage comme pour les professionnels, il arrive un temps où le discours du patient, quoique intelligible, devient incompréhensible. La littérature contribue largement à renforcer cette idée d'un terme inéluctable à la communication entre le patient et son entourage, quelle que soit la pathologie.Néanmoins, les expériences cliniques telles que celles menées par Kagan et al. (2000), dans le domaine de l'aphasie et dans le domaine des maladies neuro-dégénératives, conduisent à relativiser cette notion, en montrant qu'une évaluation précise des capacités de communication associée à l'adoption de conduites de comportements adaptés de la part de l'entourage, permettent de réduire considérablement les situations de rupture de la communication. Reste que les résultats obtenus sont moindres avec les patients atteints de maladies neuro-dégénératives, du fait de la spécificité des troubles cognitifs consécutifs aux lésions diffuses (vs lésions focales) mais également, et pour une large part à la stigmatisation générée par ce type de pathologies.L'objet de cette intervention est de montrer en quoi "le sens du discours" est dépendant des mécanismes de contextualisation utilisés par le patient, et du crédit qu'apporte l'interlocuteur à son discours