The determinants of interest rates, financial and social performance of microfinance institutions

Le développement des institutions de microfinance, surtout dans les pays en développement est parfois associé à une amélioration des conditions de vie des ménages considérés comme pauvres. A ce titre, la microfinance est considérée comme un outil qui favorise l’inclusion financière et la réduction des inégalités sociales et économiques. Cependant, l’application de son taux d’intérêt et des objectifs réellement poursuivis soulèvent de plus en plus des ambiguïtés qui renvoient à des allégations de détournement d’objectifs et d’endettement des pauvres. Pour lever ces équivoques, nous nous sommes intéressés dans cette thèse aux facteurs déterminants du taux d’intérêt et de la performance financière et sociale des institutions de microfinance. Cette problématique est particulièrement intéressante dans le sens où elle permet d’appréhender les facteurs qui concourent à la hausse ou à la baisse des taux d’intérêt débiteurs en microfinance. Mais également l’influence de la diversité sociale et culturelle sur la performance des IMF (Institutions de Microfinance). La connaissance de la quintessence de ces facteurs permet aux IMF de fournir de meilleurs services. Ces derniers pourraient en effet favoriser d’importants avantages concurrentiels (taux d’intérêt raisonnable, atteinte d’objectifs financiers et sociaux, flexibilité des services offerts). Nous développons dans cette thèse quatre chapitres, rédigés sous forme d’articles scientifiques.Dans le chapitre 1, nous étudions le taux d’intérêt dans un cadre général en prolongeant les travaux de Rosenberg et al. (2013) et en mettant en exergue d’autres facteurs susceptibles d’expliquer la variabilité des taux d’intérêt. En outre, nous analysons l’effet du statut juridique et de la région géographique sur la fixation du taux d’intérêt. Les résultats obtenus ont permis de constater que les IMF définissent leur taux d’intérêt en tenant compte d’autres facteurs (proportion des femmes emprunteuses, statut juridique, les facteurs macroéconomiques, la région géographique etc.) outre que les frais généraux, les coûts opérationnels, les créances irrécouvrables, les produits de placement et le profit qui étaient préalablement définis par Rosenberg et al. (2013). Au niveau du chapitre 2, nous analysons les impacts de l’ancienneté et de la taille des IMF sur la variabilité du taux d’intérêt. Nous traitons également les aspects méthodologiques qui permettent de mieux appréhender les variables qui prennent divers attributs. Nous avons mesuré l’ancienneté en fonction du nombre d’années d’exercice et avons classé trois types d’IMF : celles qui sont nouvelles dont leur ancienneté est inférieure à 2 ans, celles qui sont jeunes avec une ancienneté comprise entre 2 à 4 ans et celles matures avec une ancienneté de plus de 4 ans. Quant à la taille, nous l’avons défini en fonction de la taille moyenne des prêts. Ce qui nous a permis de classer également trois types d’IMF : les IMF de petite taille (inférieure à 2 millions de dollars), celles de tailles moyenne (compris entre 2 et 8 millions de dollars) et celles de large taille (supérieure à 8 millions de dollars). Les résultats que nous avons obtenus ont permis de remarquer que les IMF matures ou de taille large fixent des taux d’intérêt plus faibles comparés à celles nouvelles, jeunes ou de petite taille. Le chapitre 3 contribue à prolonger le premier en mettant l’accent sur l’approche méthodologique. À cet effet, nous examinons le taux d’intérêt dans un cadre dynamique afin de considérer les anticipations car les fluctuations qui affectent le développement des IMF sont souvent imprévisibles et rapides. Les résultats obtenus dans ce chapitre ont permis de remarquer une évolution positive (augmentation) du taux d’intérêt au cours du temps. Cette évolution est plus significative au sein des coopératives et des IMF qui ont un statut d’Organisation Non Gouvernementales (ONG).Microfinance institutions, especially in developing countries, are sometimes associated with an improvement in the living conditions of households considered poor. As such, microfinance is seen as a tool that promotes financial inclusion and the reduction of social and economic inequalities. However, the implementation of its interest rate and the pursued objectives are increasingly raising ambiguities that refer to allegations of misappropriation of objectives and the debt of the poor.In order to remove these ambiguities, we have examined in this thesis the factors determining the interest rate and the financial and social performance of microfinance institutions. This issue is particularly interesting in that it allows us to understand the factors that contribute to the rise or decrease of microfinance lending rates. But also, the influence of social and cultural diversity on the MFIs’ (Microfinance Institutions) performance. Knowing the quintessence of these factors allows MFIs to provide better services. The latter could in fact promote importantly competitive advantages (reasonable interest rates, achievement of financial and social objectives, flexibility of the provided services).We develop in this thesis four chapters, written in the form of scientific papers.In Chapter 1, we examine the interest rate in a general framework by extending the works of Rosenberg et al.(2013) and highlighting other factors that may explain the interest rates’ variability. In addition, we analyze the effect of legal status and geographical region on interest rate setting. The getting results showed that MFIs define their interest rates considering other factors (proportion of female borrowers, legal status, macroeconomic factors, geographical region, etc.) in addition to overheads costs, operating costs, outstanding debts, investment income, and profit that were previously defined by Rosenberg et al. (2013).In chapter 2, we analyze the impacts of the MFIs' age and size on the variability of the interest rate. It also deals with methodological aspects that make it possible to understand better the variables that take on various attributes. We measured age based on the number of fiscal years and classified three types of MFIs: those that are new and have a period of fewer than 2 years. those who are young with a period between 2 and 4 years and those who are mature with a period of more than 4 years. As for size, we defined it based on the average size of the loans. This also allowed us to classify three MFIs types: small MFIs (under 2 million dollars), medium-sized MFIs (between 2 million and 8 million dollars), and large-sized MFIs (over 8 million dollars). The results we obtained showed that mature or large MFIs set lower interest rates than news, young or small ones.Chapter 3 extends the first by focusing on the methodological approach. To this end, we examine the interest rate in a dynamic framework to consider the anticipation phenomenon because the fluctuations affecting MFIs development are often unpredictable and fast. The results obtained in this chapter have made it possible to note a positive evolution (increase) of the interest rate over time. This interest rate development is more significant within cooperatives and MFIs with a Non-Governmental Organization (NGO) status