Honoring gods at home : household cults in roman Gaul

Cette thèse de doctorat se concentre sur l’étude des cultes domestiques en Gaule romaine à partir des attestations cultuelles découvertes dans un contexte d’habitat avéré. Pour répondre à cet objectif nous avons organisé le propos en deux grands axes de recherche. La première partie se concentre sur l’étude des divinités domestiques en Gaule à l’aide des outils de l’anthropologie socio-culturelle. L’un des enjeux majeurs est de comprendre le décalage entre l’historiographie qui impose un panthéon domestique canonique et la flexibilité du polythéisme romain qui construit, au gré des rites, des réseaux divins plus ou moins fixes. Ainsi, nous avons choisi d’analyser les trois groupes divins attendus en contexte domestique, pour définir leur pertinence en Gaule. À travers une série de réflexions sur les divinités domestiques, l’objectif est de porter un nouveau regard sur la relation entre les hommes et les dieux au sein de la maison. La seconde partie propose d’approfondir ces réflexions en renforçant l’approche spatiale. L’ancrage des dieux au sein de l’espace domestique est conditionné depuis la fin du XVe siècle par la notion de « laraire ». À l’aide des outils de l’anthropologie de l’espace, l’objectif est de repenser l’ordonnance des lieux de culte au sein de la maison, pour s’écarter d’un modèle qui ne présente que peu de sens en contexte provincial. À travers l’étude des structures d’accueil des images divines et celle de l’organisation des espaces cultuels au sein de la maison, nous cherchons, certes, à approcher l’organisation du sacré au sein des maisons de Gaule, mais plus largement à redéfinir la corrélation entre les espaces domestiques et cultuels.This doctoral thesis focuses on the study of household cults in Roman Gaul on the basis of cultic attestations discovered in a confirmed habitat context. In order to meet this objective, we have organised the research into two main areas. The first part focuses on the study of domestic gods in Gaul using the tools of socio-cultural anthropology. One of the major challenges is to understand the gap between historiography, which imposes a canonical domestic pantheon,and the flexibility of Roman polytheism, which constructs, according to the rites, more or less fixed divine networks. Thus, we have chosen to analyse the three divine groups expected in a domestic context, to define their relevance in Gaul. Through a series of reflections on domestic gods, the aim is to take a new approach to the relationship between men and gods within the home. The second part proposes to develop these reflections further by strengthening the spatial approach. Since the end of the 15th century, the attachment of the gods within the domestic space has been conditioned by the notion of "lararium". Using the tools of spatial anthropology, the aim is to rethink the arrangement of the places of worship within the house, in order to move away from a model that makes little sense in a provincial context. Through the study of the structures for housing divine images and of the layout of cult spaces within the house, we are seeking to approach the organisation of the sacred within the houses of Gaul, but more broadly to redefinethe correlation between domestic and cultspaces